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mars vendredi

Déclaration du Gouvernement révolutionnaire : Il faut empêcher l'aventure militaire impérialiste contre le Venezuela

Déclaration du Gouvernement révolutionnaire : Il faut empêcher l'aventure militaire impérialiste contre le VenezuelaLa Havane, 14 février (ACN) Nous publions la Déclaration du Gouvernement révolutionnaire cubain où il dénonce l'escalade de pressions et d'actions du Gouvernement des États-Unis contre le Venezuela, et appelle à la mobilisation internationale pour la défense de la paix de ce pays frère et de la région, et empêcher une aventure militaire déguisée en "intervention humanitaire".

DÉCLARATION DU GOUVERNEMENT RÉVOLUTIONNAIRE
Il faut empêcher l'aventure militaire impérialiste contre le Venezuela

Le Gouvernement révolutionnaire de la République de Cuba dénonce l'escalade de pressions et d'actions du Gouvernement des États-Unis afin de préparer une aventure militaire déguisée en "intervention humanitaire" dans la République bolivarienne du Venezuela, et appelle la communauté internationale à se mobiliser pour l'empêcher.
Du 6 au 10 février 2019, des avions de transport militaire ont volé vers l'aéroport Rafael Miranda de Porto Rico, vers la base aérienne de San Isidro, République dominicaine, et vers d'autres îles dans les Caraïbes, stratégiquement situées, sûrement à l'insu des gouvernements de ces nations, en provenance d'installations militaires étasuniennes depuis lesquelles opèrent des unités des Forces d'opérations spéciales et de l'Infanterie de marine, utilisées pour des actions clandestines, y compris contre des dirigeants d'autres pays.
Des moyens politiques et de presse, y compris étasuniens, ont révélé que des individus extrémistes de ce gouvernement, avec une longue carrière d'actions et de mensonges visant à provoquer ou encourager des guerres, tels que John Bolton, conseiller en Sécurité nationale, Mauricio Claver-Carone, directeur de l'hémisphère occidental du Conseil de Sécurité nationale, avec la participation de Marco Rubio, sénateur de la Floride, ont conçu, financé et organisé directement et en détail, depuis Washington, la tentative de coup d'État au Venezuela par le biais de l'auto-proclamation d'un président, de manière illégale.
Ce sont les mêmes individus qui, personnellement ou par l'intermédiaire du Département d'État, exercent des pressions brutales sur de nombreux gouvernements pour les forcer à appuyer une convocation arbitraire à de nouvelles élections présidentielles au Venezuela, tandis qu'ils promeuvent la reconnaissance de cet usurpateur avec 97 mille votes comme parlementaire, face aux plus de 6 millions de Vénézuéliens qui ont élu le président constitutionnel Nicolas Maduro Moros en mai dernier.
Après la résistance du peuple bolivarien et chaviste au coup d'État, démontrée dans les manifestations massives de soutien au président Maduro, et dans la loyauté de la Force armée nationale bolivarienne, le Gouvernement des États-Unis a intensifié sa campagne politique et médiatique internationale et renforce les mesures économiques coercitives unilatérales contre le Venezuela, y compris le blocus dans des banques de pays tiers, de plusieurs milliards de dollars appartenant au Venezuela et le vol des revenus pétroliers de cette nation sœur, ce qui provoque de graves dommages humanitaires et de dures privations à son peuple.
Outre ce pillage cruel et injustifiable, les États-Unis prétendent fabriquer un prétexte humanitaire pour commencer une agression militaire contre le Venezuela et ont l'intention d'introduire sur le territoire de cette nation souveraine, en recourant à l'intimidation, la pression et la force, une prétendue aide humanitaire qui est mille fois inférieure aux dommages économiques causés par la politique d'encerclement imposée depuis Washington.
L'usurpateur et autoproclamé "président" a déclaré, sans vergogne, sa disposition de réclamer une intervention militaire des États-Unis sous le prétexte de recevoir cette "aide humanitaire", et il a qualifié le rejet souverain et digne de cette manœuvre, de "crime contre l'humanité."
De hauts fonctionnaires étasuniens rappellent chaque jour, d'une façon arrogante et sans scrupule, que " toutes les variantes sont sur la table, y compris la variante militaire", en ce qui concerne le Venezuela.
L'administration étasunienne a recouru à la tromperie et à la calomnie en présentant au Conseil de sécurité des Nations Unies un projet de résolution qui, cyniquement et hypocritement, exprime une profonde préoccupation face à "la situation humanitaire et celle des droits de l'Homme..., les tentatives récentes de bloquer l'aide humanitaire, l'existence de millions de migrants et de réfugiés..., le recours excessif à la force contre des manifestants pacifiques, la situation de rupture de la paix et de la sécurité régionales " au Venezuela, et appelle à "l'adoption des mesures nécessaires".
Il est évident que les États-Unis préparent le terrain pour établir, par la force, "un couloir humanitaire" sous "protection internationale", invoquer "l'obligation de protéger" les civils et appliquer "toutes les mesures nécessaires ".
Il est impératif de rappeler que les États-Unis ont suivi des conduites similaires et ont fabriqué des prétextes semblables comme prélude aux guerres qu'ils ont déclenchées contre la Yougoslavie, l'Irak et la Libye, causant d'énormes pertes en vies humaines et d'immenses souffrances.
Le Gouvernement étasunienne tente de supprimer le plus gros obstacle que la Révolution bolivarienne et chaviste constitue à sa domination impérialiste sur "Notre Amérique ", et le pillage au peuple vénézuélien de la plus grande réserve certifiée de pétrole de la planète et d'autres abondantes ressources naturelles et stratégiques.
On ne peut pas oublier la triste et douloureuse histoire d'interventions militaires des États-Unis au Mexique, en plus d'une occasion, au Nicaragua, en République dominicaine, en Haïti, à Cuba, au Honduras et, plus récemment, à la Grenade et au Panama.
Comme l'avait averti le Général d'Armée Raul Castro Ruz le 14 juin 2017: " l'agression et la violence putschiste contre le Venezuela font du tort à toute "Notre Amérique" et favorisent seulement les intérêts de ceux qui s'acharnent à nous diviser pour dominer nos peuples."
L'histoire jugera sévèrement une nouvelle intervention impérialiste dans la région et la complicité de ceux qui, de façon irresponsable, la soutiennent.
La souveraineté et la dignité de l'Amérique latine et des Caraïbes, ainsi que celles des peuples du Sud, sont en jeu aujourd'hui au Venezuela. La survie des normes du Droit international et de la Charte des Nations Unies est en jeu aussi. La question de savoir si la légitimité d'un gouvernement émane de la volonté expresse et souveraine de son peuple ou de la reconnaissance de puissances étrangères est également en jeu.
Le Gouvernement révolutionnaire de Cuba appelle la communauté internationale à se mobiliser pour défendre la paix au Venezuela et dans la région, sur les principes de la Proclamation de l'Amérique latine et des Caraïbes comme Zone de paix, adoptée par les chefs d'État et de Gouvernement de la CELAC (Communauté des États latino-américains et caribéens) en 2014.
Il exprime son soutien au Mécanisme de Montevideo, lancé par le Mexique, l'Uruguay, la Communauté des Caraïbes (CARICOM) et la Bolivie, afin de préserver la paix au Venezuela sur, comme l'affirme sa récente Déclaration, les principes de non-intervention dans les affaires intérieures des États, l'égalité juridique des États et le règlement pacifique des différends.
Il salue l'accueil favorable de cette initiative par le président Maduro Moros et la communauté internationale, et exprime son inquiétude devant le rejet catégorique du Gouvernement étasunien des initiatives de dialogue promues par plusieurs pays.
Le Gouvernement révolutionnaire de Cuba réitère sa solidarité ferme et invariable avec le président constitutionnel Nicolas Maduro Moros, la Révolution bolivarienne et chaviste, et l'union civique-militaire de son peuple, et lance un appel à tous les peuples et gouvernements du monde à défendre la paix et à s'unir, au-delà des différences politiques ou idéologiques, pour empêcher une nouvelle intervention militaire de l'impérialisme en Amérique latine et des Caraïbes, qui fera du tort à l'indépendance, à la souveraineté et aux intérêts des peuples depuis le Rio Bravo jusqu'à la Patagonie.

La Havane, le 13 février 2019