All for Joomla The Word of Web Design
21
août jeudi

Déclaration du Ministère de la Santé publique

Déclaration du Ministère de la Santé publiqueLa Havane, 14 novembre (ACN) Le Ministère de la Santé publique de la République de Cuba, fidèle aux principes solidaires et humanistes qui ont guidé, pendant 55 ans, la coopération médicale cubaine, participe depuis son début en août 2013, au Programme Mais Médicos (Plus de médecins) pour le Brésil.

L'initiative de Dilma Rousseff, présidente de la République fédérative du Brésil à ce moment-là, avait pour noble objectif de garantir l'assistance médicale à la plus grande quantité des brésiliens, conformément au principe de la couverture sanitaire universelle, promu par l'Organisation mondiale de la santé.
Ce programme a prévu la présence de médecins brésiliens et étrangers pour travailler dans des régions défavorisées et isolées de ce pays.
La participation cubaine là est réalisée par l'intermédiaire de l'Organisation panaméricaine de la santé et s'est distinguée pour avoir occupé des postes non pourvus ni par des médecins brésiliens ni d'autres nationalités.
Au cours de ces cinq années de travail, près de 20 mille collaborateurs cubains ont soigné 113 millions 359 mille patients, dans plus de 3 mille 600 municipalités, garantissant une couverture à 60 millions de Brésiliens, au moment où ils représentaient 80 % de tous les médecins du programme. Plus de 700 municipalités ont eu un médecin, pour la première fois dans l'histoire.
Le travail des médecins cubains dans des lieux de pauvreté extrême, dans des favelas de Río de Janeiro, Sao Paulo, Salvador de Bahia, dans les 34 districts spéciaux indigènes, surtout en Amazonie, a été très reconnu par les gouvernements fédéraux, d'État et municipaux de ce pays et par son peuple, ce qui lui a octroyé un taux de satisfaction de 95 pour cent, selon une étude demandée par le Ministère de la santé du Brésil à l'Université fédérale de Minas Gerais.
Le 27 septembre 2016, dans une déclaration officielle, le Ministère de la santé publique a informé que Cuba "continuera à participer à l'accord avec l'Organisation panaméricaine de la santé à l'exécution du Programme Plus de Médecin, tand que les garanties offertes par les autorités locales soient respectées ", ce qui a été le cas jusqu'à présent.
Le président élu du Brésil, Jair Bolsonaro, avec des commentaires directs, péjoratifs et menaçants concernant la présence de nos médecins, a déclaré et a réitéré qu'il modifiera les termes et les conditions du Programme Plus de médecins, au mépris de l'Organisation panaméricaine de la Santé et de ce qui avait été convenu avec Cuba, en mettant en doute la formation de nos médecins et en conditionnant leur maintien dans le programme à l'homologation de leur diplôme et comme seule possibilité, le recrutement individuel.
Les modifications annoncées imposent des conditions inacceptables et elles ne respectent pas les garanties convenues depuis le début du Programme, qui ont été ratifiées en 2016 avec la renégociation des Termes de coopération entre l'Organisation panaméricaine de la santé et le Ministère de la santé du Brésil, et l'Accord de coopération entre l'Organisation panaméricaine de la santé et le Ministère de la Santé publique de Cuba. Ces conditions inadmissibles rendent impossible de maintenir la participation de professionnels cubains au Programme.
Par conséquent, face à cette lamentable réalité, le Ministère de la Santé publique de Cuba a décidé de ne plus participer au programme Plus de médecins et en a informé le directeur de l'Organisation panaméricaine de la santé et les dirigeants politiques brésiliens qui ont fondé et défendu cette initiative.
Il n'est pas acceptable de remettre en doute la dignité, le professionnalisme et l'altruisme des collaborateurs cubains qui, avec le soutien de leurs familles, actuellement prêtent des services dans 67 pays. Au cours de 55 ans, 600 mille missions internationalistes ont été effectuées dans 164 pays, auxquelles plus de 400 mille travailleurs de santé ont participé, et dans de nombreux cas ont accompli cette honorable tâche en plus d'une occasion. On peut souligner les exploits de la lutte contre l'Ébola en Afrique, contre la cécité en Amérique latine et les Caraïbes, le choléra en Haïti et la participation de 26 brigades du Contingent international de médecins spécialisés dans les situations de catastrophes et de grandes épidémies "Henry Reeve" au Pakistan, Indonésie, Mexique, Équateur, Pérou, Chili et Venezuela, entre autres pays.
Dans la grande majorité des missions accomplies, les dépenses ont été prises en charge par le Gouvernement cubain. Également 35 mille 613 professionnels de la santé de 138 pays ont été formés gratuitement à Cuba, comme une expression de notre vocation solidaire et internationaliste. On a maintenu les collaborateurs à chaque instant le poste et 100 % de son salaire en Cuba, avec toutes les garanties de travail et sociales, comme au reste de travailleurs du Système National de Santé.
On a maintenu toujours le poste de travail des coopérants et 100% de leur salaire à Cuba, avec toutes les garanties professionnelles et sociales et, de la même façon qu'au reste des travailleurs du Système national de santé.
L'expérience du programme Plus de médecins pour le Brésil et la participation de Cuba montrent qu'il est possible de structurer un programme de coopération Sud-Sud, sous les auspices de l'Organisation panaméricaine de la santé, afin de promouvoir ses objectifs dans notre région. Le Programme des Nations unies pour le développement et l'Organisation mondiale de la santé le qualifient comme l'exemple principal de bonnes pratiques dans la coopération triangulaire et l'implémentation de l'Agenda 2030 avec ses objectifs de développement durable.
Les peuples de Notre Amérique et du reste du monde savent qu'ils pourront toujours compter sur la vocation humaniste et solidaire de nos professionnels.
Le peuple brésilien, qui a fait du programme Plus de médecins une conquête sociale, qui a fait confiance aux médecins cubains dès le premier moment, apprécie leurs qualités et remercie le respect, la sensibilité et le professionnalisme avec lesquels il a été soigné, pourra comprendre sur qui retombe la responsabilité du fait que nos médecins ne pourront pas continuer à apporter leur apport solidaire dans ce pays.

La Havane, le 14 novembre 2018