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02
août samedi

Protéger nos jeunes, à partir d’une approche de transformation et non d’assistanat



Cuba met en œuvre différentes actions sur la question de l'emploi, avec pour objectif de protéger les jeunes qui vivent dans des familles en situation de vulnérabilité.

Les actions visant à promouvoir l'emploi et la prise en charge des jeunes qui étudient ou travaillent et qui vivent dans des familles dans des conditions de vulnérabilité constituent une grande priorité pour le pays et font partie de la Politique de prise en charge intégrale des enfants, des adolescents et des jeunes à Cuba, adoptée en juillet dernier par l'Assemblée nationale du Pouvoir populaire.

Les actions proposées sont axées sur la recherche d'une transformation et non sur l’assistanat. La ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Marta Elena Feito Cabrera, a qualifié d’innovante la tenue de la 1er Foire de l'emploi, organisée l'année dernière, en raison de son caractère largement participatif, principalement de la part des jeunes. Une expérience qui sera perfectionnée, « parce qu'elle brise les schémas et rapproche les personnes des sources d'emploi ».

Dans des déclarations à la presse, la ministre a souligné que plus de 60% des personnes qui ont accédé aux offres d'emploi étaient des jeunes, une tendance qui a également marqué la participation aux cours de formation, avec un chiffre supérieur à 62% de jeunes de ce groupe d’âges. « Il s’agit d’une modalité sur laquelle nous continuerons à travailler et que nous renforcerons au cours de la prochaine période », a-t-elle souligné.

La ministre du Travail et de la Sécurité sociale a également déclaré qu'une autre priorité est la protection d'un groupe de jeunes qui estiment qu’ils ont la responsabilité de travailler pendant leurs études, afin d’apporter plus de revenus à leur famille qui se trouve en situation de vulnérabilité.

À ce sujet, a-t-elle déclaré : « il existe toutes les possibilités légales pour que ces jeunes n'abandonnent pas leurs études et reçoivent une aide économique à travers l'assistance sociale, qui leur permettraient de couvrir les revenus monétaires dont leur famille a besoin, sans avoir à quitter l’école.

Autre nouveauté soulignée par Feito Cabrera : l'enquête menée actuellement par la Fédération des étudiants universitaires (FEU) dans chacun des établissements d'enseignement supérieur, qui vise à savoir quels sont les jeunes qui vivent dans des familles en situation de vulnérabilité, et aussi de récupérer d'autres jeunes qui ont déjà abandonné leurs études.

D'autres actions à mettre en œuvre s'adressent principalement aux étudiants qui cherchent des alternatives pour obtenir un revenu économique pendant la période où ils étudient leur spécialité, le plus souvent dans des emplois sans rapport avec le profil de carrière pour laquelle ils sont formés.

En ce sens, la ministre du Travail et de la Sécurité Sociale a précisé que la stratégie doit viser à mener différentes actions, car « nous avons besoin d'incorporer cette force de travail dans des emplois associés à leur profil, afin de tirer parti de leur talent et de leur formation dans des emplois plus qualifiés ».

Bien que le pays ne favorise pas les grossesses chez les adolescentes, la ministre a rappelé les modifications apportées au Décret-loi sur la maternité des femmes salariées, adopté en 2023, qui inclut désormais, comme autre nouveauté, la protection des mères adolescentes qui étudient, lequel prévoit le droit de bénéficier de tous les avantages inscrits dans la loi.

« Ces jeunes femmes qui étudient et qui tombent enceintes ont droit aux mêmes prestations pendant leur maternité que toute femme salariée : congé prénatal, allocation sociale post-maternité, et une fois cette étape passée, elles bénéficient également d'une prestation sociale jusqu'à ce que l'enfant ait atteint 15 mois, laquelle peut être étendue à un membre de la famille pour qu'il puisse s'occuper de l'enfant, et permettre à la jeune femme de poursuivre ses études, ce qui est l'objectif principal afin qu'aucune jeune femme apte et en mesure d'étudier ou de travailler ne sorte du système scolaire », a déclaré Feitó Cabrera.

L'une des questions prioritaires est la présence d'un groupe non négligeable de jeunes qui occupent des emplois informels, dans lesquels, selon la ministre, « il n'y a pas toujours toute la protection et les garanties pour l'exercice du travail qu'ils effectuent, ce qui nécessite un travail plus approfondi sur cette question, qui concerne également les employeurs ».

À cet égard, a-t-elle précisé : « nous sommes en train de changer l'approche de l’informalité, la question étant de respecter les droits établis dans le Code du travail. Nous devons l’envisager sous un angle différent. Toutes les personnes qui travaillent de cette manière doivent exiger la formalisation de leur situation professionnelle. »

Ces déclarations à la presse ont été recueillies à l'issue de la réunion de contrôle des actions de mise en œuvre de la Politique de prise en charge intégrale des enfants, des adolescents et des jeunes à Cuba, qui s'est tenue au Palais de la Révolution, et qui était dirigée par le président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, entouré du Premier ministre, Manuel Marrero Cruz, du vice-Premier ministre, Jorge Luis Perdomo Di-Lella, de ministres et de représentants d'organisations diverses.