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novembre vendredi

Déclaration du ministère des Relations extérieures

Le 30 juin, les Départements du Trésor et de la Justice des États-Unis, ainsi que l'État de New York ont infligé une amende record de 8,97 milliards de dollars à la banque française PNB Paribas pour avoir contourné les régimes de sanctions unilatérales du gouvernement des États-Unis contre plusieurs pays. Dans le cas spécifique de Cuba, cette institution bancaire est accusée, selon le Procureur général des États-Unis Eric Holder, d'avoir « effectué des milliers de transactions avec des entités cubaines, pour un montant de plus de 1,7 milliard de dollars.

Cette amende, considérée comme la pénalité financière la plus lourde
jamais infligée par le gouvernement des États-Unis pour des violations du blocus imposé à Cuba et des sanctions en vigueur à l'encontre de pays tiers, viole les normes du Droit international et tombe sous la
qualification d'application extraterritoriale et illégale de la législation nord-américaine contre une entité étrangère.

À un moment où des négociations sont en cours pour un Accord de libre échange entre les États-Unis et l'Union européenne, il convient de se demander si c'est ainsi que le gouvernement de ce pays continuera de traiter ses alliés, et quelle est l'utilité des règlements et des lois
antidotes européennes si elles ne sont pas appliquées pour protéger la
souveraineté et les intérêts nationaux et des entités frappées par ces
mesures arbitraires.

PNB Paribas s'ajoute à la longue liste d'entités financières,
commerciales, économiques et autres, nord-américaines et étrangères, qui ont fait l'objet de mesures punitives, dans le contexte du durcissement du blocus et, en particulier, de la traque financière contre Cuba.

Avec cette nouvelle amende, le gouvernement du président Obama a dépassé tous ses prédécesseurs, accumulant jusqu'à ce jour des pénalités contre des dizaines d'entités s'élevant à plus de 11 milliards de dollars, appliquées au nom des divers régimes de sanctions.

Une fois de plus, le gouvernement des États-Unis ignore la réprobation écrasante de la communauté internationale suscitée par cette politique criminelle contre notre pays, ainsi que les appels de plusieurs secteurs de la société nord-américaine en faveur d'un changement profond dans la politique envers Cuba.

Le ministère des Relations extérieures dénonce cette atteinte à la
souveraineté des États, aux normes du libre-échange et du Droit international. La Havane, le 2 juillet 2014.