La Havane , 30 déc (ACN) L'Union des écrivains et artistes de Cuba (Uneac) a rejeté un supposé 'performance' convoqué aujourd'hui par la créatrice Tania Bruguera en le qualifiant de provocation politique.
L'Uneac a accusé Bruguera pour vouloir attirer l'attention du public avec un projet en marge de toute institution et encouragé par des forces opposées à la Révolution.
L'artiste de 46 ans prétend installer 'un microphone ouvert' dans l'emblématique Place de la Révolution, une sorte de tribune ouverte qui semble être contre-productrice à l'heure actuelle.
Le 17 décembre les gouvernements de Cuba et des États-Unis ont annoncé le début des négociations pour rétablir les relations diplomatiques bilatérales, ce qui suscite d'expectatives autant à Cuba qu'aux États-Unis.
Le but de Bruguera est de troubler ce processus de rapprochement politique touchant plusieurs personnes qui prospèrent aux dépens du différend.
Selon la déclaration de l'Uneac ce 'performance' sera uniquement salué par quelques mercenaires habitant à La Havane, partisans d'une politique considérée par Barack Obama comme un échec.
Dans le contexte international l'ouvrage de Bruguera a été éthiquement contesté en raison des actes extrémistes tels qu'offrir de la cocaïne au public à Bogota ou pour jouer à la roulette russe lors d'une conférence à Venise.
Son actuelle proposition a comme antécédent son œuvre «Susurro de Tatlin» présentée à la 10e Biennale de La Havane en 2009 lorsqu'elle a tenté de créer un acte médiatique dont ont bénéficié les ennemis de la Révolution.